Makale Özeti:
|
Résumé : Un discours politique se distingue d’autres genres de
discours par le double statut du locuteur qui représente moins luimême
que son adhésion à une communauté. Dans cet article, il
s’agit essentiellement de chercher la part de l’agentivité et de la
responsabilité du locuteur. Le corpus analysé est une interview
réalisée au journal télévisé de 20H de TF1 du 7 mars 2016,
présenté par Gilles Bouleau avec Ségolène Royal, la ministre de
l’environnement et de l’énergie. Le sujet de débat porte sur la
fermeture éventuelle d’une centrale nucléaire en France,
conformément aux engagements du Parti socialiste qui était au
pouvoir. Bien qu’il s’agisse d’une interview, la méthodologie
choisie n’est pas l’analyse conversationnelle, mais l’analyse du
discours. Ce sont le dire et le dit de la ministre qui ont été analysés
pour pouvoir révéler comment se construit son ethos discursif
autour d’un problème écologique. Quoiqu’elle ait la légitimité de
parole, de décision et d’action, la ministre se montre plutôt
réticente devant une solution décisive. Au lieu de donner une
réponse précise, elle opte pour une réponse conditionnelle et
fortement modalisée, en délégant sa part de responsabilité à des
tiers. C’est ainsi que son ethos discursif se manifeste comme
quasi-agentif ou semi-agentif. Dans l’ensemble de cette interview,
l’ethos discursif de SR se dessine de la manière suivante :
éducateur, sceptique, hésitant, imprécis. Cet ethos qui se construit
spontanément lors de son discours peut provenir aussi bien des
interventions insistantes de l’interviewer que du positionnement
incertain de son parti qui est au pouvoir.
|